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L'Académie aujourd'hui

L’Académie Vétérinaire de France a pour but :
- d'étudier tous les sujets relatifs aux domaines scientifiques, techniques, juridiques, historiques et éthiques où s'exercent les compétences du vétérinaire, en particulier ceux se rapportant aux animaux, à leurs maladies, à leurs relations avec l'homme et l'environnement, aux productions animales et à la santé publique vétérinaire ;
- de contribuer à la diffusion des progrès des sciences et au perfectionnement des techniques ayant trait aux activités vétérinaires ;
- de conseiller les pouvoirs publics et d'éclairer l'opinion dans les domaines précités ;
- de développer les relations techniques et scientifiques, nationales ou internationales entre les vétérinaires et les autres acteurs des sciences de la vie et de la santé.

L’Académie exprime son avis sur toutes questions de sa compétence, et notamment sur celles dont elle est saisie par le Gouvernement. Ses avis sont adoptés à la majorité qualifiée des membres titulaires et émérites présents.

Voir les statuts (Arrêté du 24 juillet 2006)


L’Académie Vétérinaire de France. Vous connaissez ?

Le 24 juillet 2006, le Ministre de l’Intérieur signait l’arrêté officialisant les nouveaux statuts de l’Académie Vétérinaire de France. Faisant un bond administratif de plus de soixante ans, cette institution abandonnait une structure héritée du milieu du XX° siècle pour un cadre structurel mieux adapté au nouveau siècle et surtout plus conforme à l’évolution de notre profession.
Issu de la Société Centrale de Médecine Vétérinaire, elle-même créée en 1844, l’Académie Vétérinaire de France voit le jour en 1928 de la volonté d’Emmanuel Leclainche. Association à but non lucratif, reconnue d’utilité publique, ses membres sont élus. Objet d’un privilège significatif, leur élection est entérinée par un décret du Président de la République, sur proposition du Ministre chargé de l’Agriculture, Président d’honneur de l’Académie.

Rôle
Comptant actuellement dans ses rangs, à ce jour, 49 membres titulaires dont 2 non vétérinaires, 51 membres correspondants nationaux et 14 membres associés étrangers l’Académie Vétérinaire de France a pour vocation :
* de contribuer à la diffusion des progrès enregistrés dans les sciences et techniques du vétérinaire ;
* d’émettre à l’intention du Ministre chargé de l’Agriculture des avis et recommandations sur les grands problèmes de l’actualité vétérinaire;
*de participer à la vie académique nationale, en veillant à conforter la place qui revient aux disciplines vétérinaires dans le progrès des sciences biomédicales et dans la définition de la politique de Santé publique ;
* d’assurer la diffusion des travaux des vétérinaires français auprès des institutions étrangères d’enseignement et de recherche vétérinaires.

Activités
Comme toute académie, le cœur de son activité est constitué par un suivi critique de l’évolution des disciplines de sa compétence au cours de 18 séances annuelles publiques et par un travail de réflexion en commissions spécialisées.
Lors des séances publiques, les avancées enregistrées dans les différentes disciplines du vétérinaire sont présentées, sous forme de notes brèves, de communications ou de mémoires. Ces diverses contributions sollicitées ou proposées par des membres de l’Académie, ainsi que par des auteurs extérieurs, sont ensuite publiées dans le Bulletin de l’Académie. La finalité de cette revue est d’offrir aux milieux académiques nationaux et internationaux, une image la plus fidèle possible de l’évolution scientifique et technique de l’ensemble de la Vétérinaire française. Sa vocation généraliste et son public la distinguent des revues de formation post-universitaire beaucoup plus spécialisée et plus orientée vers les besoins des praticiens. Elle en constitue, en fait, leur complément national consacré à la culture vétérinaire, et diffusé actuellement auprès d’établissements d’enseignement ou de recherche vétérinaires de 42 pays.

Au cours des quatre dernières années (2004-2007) 240 notes, communications ou mémoires ont été publiées selon la répartition suivante :

Répartition des notes, notes, communications ou mémoires (2004-2007)

Santé publique
55 contributions
Santé publique
30 contributions
Disciplines fondamentales
37 contributions
Animaux de compagnie et de loisirs
44 contributions
Animaux de production
30 contributions
Relations homme-animaux
28 contributions
Exercice professionnel
16 contributions


Dans cet ensemble, la part revenant à la pathologie équine se révèle limitée à deux séances thématiques (« Recherches en pathologie équine » et « Dopage du cheval » et à 7 communications libres pour la même période de quatre années. Cette relative discrétion est à mettre en parallèle avec la faible représentation actuelle des confrères spécialisés en médecine équine : deux membres titulaireS : (F.Desbrosses et F. Plateau) et deux membres correspondants ( D. Boulet et R. Lesaffre)

Le travail de réflexion est conduit, soit par des commissions spécialisées permanentes : « Elevage et santé publique vétérinaire » , « Recherche et enseignement », « Relations homme-animaux » « Pathologie animale » chargées du suivi de l’évolution de leurs domaines de compétences, soit par des commissions provisoires, créées à la demande, afin de traiter de questions posées par l’autorité de tutelle ou soulevées par l’actualité. Actuellement une commission provisoire prépare un dossier sur le thème « Phytothérapie » Ces travaux font l’objet de rapports discutés puis adoptés en séance plénière. Ils donnent généralement lieu à un avis formel transmis en priorité au Ministre chargé de l’Agriculture. Au cours des deux dernières années, l’Académie a émis huit avis, trois portant sur des problèmes de santé publique vétérinaire, quatre concernant les rapports homme – animaux et enfin un traitant d’une question d’exercice professionnel.

Avis (2004-2007)

Surveillance et prophylaxie de l’influenza aviaire à virus hautement pathogène 2 février 2006
Nécessité de connaître des causes exactes de morts rapides ou spontanées chez les ruminants en France 23 novembre 2006
Degré de réversibilité de l’étourdissement des animaux destinés à la consommation humaine 23 novembre 2006
Prévention des morsures de chien 8 février 2007
Proposition de loi relative "au recours à la vivisection et à l'utilisation des animaux domestiques en laboratoires" 10 mai 2007
Exercice de la médecine vétérinaire en milieu rural 21 juin 2007
Nécessité de surveillance des troupeaux de ruminants en vue de la détection de la fièvre Q, en France 10 janvier 2008
"L’abattage technique » des porcs non commercialisables 20 mars 2008


Au delà de ses activités spécifiques, l’Académie coopère avec les autres académies des sciences de la Vie et de la Santé, soit en organisant des séances sur des thèmes d’intérêt commun : « Acceptabilité socio-économiques des grandes mesures sanitaires de prophylaxie » avec l’Académie de l’Agriculture (24 mai 2008), « Prévention » avec le Groupement intercadémique (10 avril 2008), « Antibiorésistance » ( 2009) avec l’Académie de Médecine, soit échangeant des informations de manière informelle : à propos de la Phytothérapie avec l’Académie de Pharmacie, du problème « Viandes et hormones » avec l’Académie des Sciences, ou de l’exercice de l’expérimentation animale avec les Académies des Sciences et de Médecine.

Les activités de l’Académie sont présentées de manière détaillée sur son site internet, accessible à tous.

Place de l’Académie vétérinaire au sein de la Profession
Comme l’ensemble des autres académies des sciences de la Vie et de la Santé, l’Académie
Vétérinaire a vu son influence se réduire significativement dans les vingt dernières années. Elle a partagé avec ces institutions,[Académie Nationale de Médecine, Académie Nationale de Chirurgie, Académie Nationale de Pharmacie, Académie de l’Agriculture de France, Académie Nationale de Chirurgie Dentaire, une perte d’autorité scientifique liée à l’évolution générale de la biologie et des sciences appliquées qui s’y rapportent. En effet, la spécialisation toujours plus grande des équipes de recherche, la fragmentation de la connaissance, et le rajeunissement spectaculaire de ceux et de celles qui détiennent les connaissances nouvelles, aboutissent à un décalage de compétence difficilement surmonté par les membres des académies.
Cette relative carence des académies a été compensée par la création des diverses agences publiques spécialisées, telles qu’en Vétérinaire: l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (AFSSA). Ces organismes sont dotés de moyens suffisants pour s’appuyer aussi bien sur des experts internes que sur des groupes d’experts réunis à la demande. Leur efficacité a retiré, au moins en apparence, une grande part de l’intérêt des académies en tant qu’autorités scientifiques, conseillères de la puissance publique.
Cependant, les grandes crises sanitaires et environnementales des dernières années : ESB, fièvre aphteuse, SRAS, influenza aviaire, ont montré la nécessité d’autorités scientifiques neutres, capables de jouer un rôle régulateur dans les relations complexes et socialement perturbées qui s’établissent, en situation de crise, entre le gouvernement, le public, les professionnels et la presse. Les académies par leur caractère interdisciplinaire, par la richesse de l’expérience de leurs membres et par leur capacité de synthèse indépendante peuvent contribuer notablement à ce rôle de régulateur objectif. Et ce, à deux conditions, qu’elles élargissent leurs horizons et qu’elles se rajeunissent. La plupart se sont fixé ces objectifs.
En ce qui concerne l’Académie Vétérinaire, le décalage a été encore plus saisissant, en raison, en particulier, de la révolution qu’a connue notre profession dans les trente dernières années. Révolution provoquée par l’accroissement considérable et la féminisation des effectifs, par l’inversion du rapport exercice rural / exercice urbain, par le développement de l’exercice exclusif ou partagé en pathologie équine, par la spécialisation toujours plus accentuée et par la progression spectaculaire des techniques et moyens en pratique canine et équine. Par ailleurs, un recrutement orienté par des statuts et une politique inadaptés ont fait de notre Académie une structure « parisienne », vieillie, ( 33 membres sur 49 ont actuellement plus de 65 ans) et dans laquelle les disciplines cliniques sont sous représentées : 12 membres sur 49. Cette situation particulière a entraîné un isolement préjudiciable de l’Académie au sein de la Profession.
A partir de 2003, un effort de rénovation a été entrepris. Son premier objectif de rajeunissement, d’élargissement et d’ouverture ne portera ses fruits qu’avec l’application des nouveaux statuts dont la rédaction et la négociation ont nécessité plus de trois ans. Son second objectif, remise à niveau du Bulletin, est atteint tant dans le fond et la forme que dans la ponctualité d’édition. Le troisième objectif visait à renouer des relations régulières avec les autres académies des sciences de la Vie et de la Santé. Il est aussi réalisé. Demeure à aborder avec l’aide des nouveaux statuts le dernier, mais non le moins important des objectifs de rénovation, renouer avec les forces vives de la Profession.
L’application des nouveaux statuts devrait constituer l’élément moteur de la réinsertion de l’Académie dans le tissu professionnel. Le passage à 65 membres titulaires vétérinaires et à 75 membres correspondants vétérinaires, ainsi que les nouvelles procédures d’élection, doivent autoriser un rééquilibrage de la représentation des différents modes d’exercice professionnel en faveur des disciplines cliniques. L’objectif est de parvenir en quelques années à une répartition des sièges accordant, globalement, 30% des sièges aux disciplines cliniques, 40% aux disciplines fondamentales et 30% à la Santé publique vétérinaire. Ces chiffres ne constituent, bien entendu, que l’orientation actuellement prévue pour le recrutement et non un cadre statutaire figé.
La remise à niveau de la présence des disciplines cliniques au sein de l’Académie, suppose une double démarche. Que l’institution partage d’avantage les réflexions scientifiques et techniques des cliniciens, qu’elle les conforte éventuellement de ses avis, et que, parallèlement, les cliniciens soient plus présents dans les débats académiques. Dans la pratique, leur participation peut aller de la note, simple observation clinique (2 pages, une illustration, 2 à 3 références) compatible avec les charges de l’exercice professionnel, au mémoire très étoffé faisant le point des connaissances sur un problème particulier.
La double démarche proposée est d’ores et déjà amorcée entre des responsables des grandes associations professionnelles et ceux de l’Académie. Il reste à vous convaincre, mes chers confrères, de la soutenir de votre intérêt, de votre curiosité et de votre éventuelle participation aux activités de votre Académie. Institution qui n’a de raison d’être et de perdurer que si elle redevient, effectivement, celle de toute la Vétérinaire française.

Claude Milhaud
Président de l’Académie Vétérinaire de France

Rapport du Secrétaire Général, H. Brugère (Janvier 2008)

Chers Collègues,
Tout d'abord je tiens à vous exprimer mes meilleurs vœux pour cette année nouvelle 2008: santé et concrétisation de tous vos projets, cela pour chacun d'entre-vous pour vous et vos familles, mais aussi collégialement pour notre compagnie, qui a besoin d'encouragements et doit être soutenue par les efforts de chacun d'entre-nous.

Sans doute nous avons connu au cours des années écoulées quelques moments décisifs où des coups de barre ont désigné de nouveaux caps, marquant les étapes obligatoires sur le chemin de la réforme entreprise. Tout cela est encore présent dans les esprits. La dernière étape franchie est l'adoption du règlement intérieur (RI), le 20 décembre dernier. Ce texte, sans doute imparfait, est la traduction opérationnelle des statuts; il a visé à transcrire noir sur blanc des modalités de fonctionnement qui traduisent l'évolution en cours. Le RI n'est pas fait pour durer, il est l'expression de notre consensus sur la manière de travailler. Il pourrait sembler n'être qu'un simple aménagement de faible importance, mais mon avis est totalement différent.

En premier lieu, le règlement intérieur nous fait sortir de cette période que l'on pourrait appeler la "drôle d'organisation" en paraphrasant un épisode de l'histoire de France, ", puisqu'il nous a fallu à la fois respecter
- les statuts promulgués en juillet 2006,
- l'ancien règlement intérieur toujours valable (tant qu'il n'était pas remplacé ou trop en contradiction avec les statuts)
et en cas de déficit textuel d'aller dans la direction du but collégialement fixé, non écrit, d'une certaine idée de l'avenir de l'Académie.
Ces 18 mois de "conduite prudente des affaires" sont achevés. Sans doute une des plus grandes difficultés aura été de réaliser des élections dont les modalités concrétisent la volonté de changement tout en restant dans la légalité.

Mais le plus important, dans la possession de ce nouveau RI, est que nous disposons maintenant d'un véritable outil pour la mise en œuvre des réformes de fond évoquées depuis bien longtemps pour aller vers notre but. Mais au fait quelle est donc la direction que nous devons suivre ?

Il faut revenir ici aux fondamentaux, et en particulier à la définition de l'objectif défini par Claude Milhaud: "l'Académie doit être la vitrine de la vétérinaire".
Au moment où vous aviez créé cette formule, Monsieur le Président, l'alternative était de choisir entre "un club pour vieux messieurs" ou " la vitrine de la vétérinaire". Les faits ont montré qu'il n'y a pas eu d'hésitation, que chacun s'est rallié à votre proposition qui s'est avérée, dans les faits, d'une grande clairvoyance.

L'Académie a maintenant la possibilité de décider mieux de son avenir, en agissant pour définir les profils de ses recrutements futurs, et pour choisir les domaines des sciences et techniques vétérinaires qui lui paraîtront nécessaires pour accroître ses compétences. Il est bien évident que si l'Académie entend toujours être " la vitrine de la vétérinaire", elle doit s'intégrer au mieux à l'ensemble des milieux qui composent notre profession et où elle est encore trop absente. Cela n'est, certes, pas toujours facile, ainsi que la première session de rencontre avec l'AFVAC l'a montré, mais il faut poursuivre ce travail de relations publiques sous peine de rester dans la marginalité. L'étiquette "société savante" que nos confrères nous accordent avec bienveillance ne doit pas masquer que c'est aussi un moyen de nous placer en dehors du champ des activités concrètes.

La seule manière d'être au cœur des questions professionnelles, malgré leur pluralité et leur diversification croissante, est de faire progresser les activités de commission. L'expérience acquise depuis que les commissions ont été créées, montre bien que ce sont elles qui constituent le lien avec le terrain. Les recrutements futurs doivent avant tout veiller à doter l'Académie d'un nombre croissant de commissions actives, complétant l'existant pour former un ensemble harmonieusement structuré. Certaines de ces futures commissions existent déjà à l'état de germes et ne demandent qu'une dotation modérée pour atteindre la masse critique qui leur permettra d'exister.

Bien évidemment, au cours de ces recrutements, il est bien logique de ne pas se priver de l'expérience de confrères qui ont acquis dans leur spécialité une compétence reconnue et font l'objet d'une grande notoriété. Cependant une vision idéaliste, qui ne viserait que le seul objectif de constituer une liste d'éminentes personnalités, risque d'aller contre les intérêts de notre compagnie: autant je souscris au projet de "vitrine de la vétérinaire" , autant je reste sur un prudente réserve vis-à-vis de ce qui serait vouloir bâtir le "Panthéon de la vétérinaire" , car ce serait à mes yeux, une déviance et de toute manière l'Académie n'en n'a pas les moyens.

Pour mener à bien cette opération de grande importance, la nouvelle structure qu'est le CA est toute désignée puisque choisir les grandes orientations de l'Académie est le point fort de ses missions statutaires. Pour cette raison, je formule à son intention des vœux de discernement et de réussite.

Le Secrétaire Général, Henri Brugère

Rapport du Secrétaire Général, C. Milhaud (Janvier 2006)

PREAMBULE
Forte du capital de connaissances et d’expérience de ses 44 membres titulaires et de 60 membres correspondants, indépendante et pluridisciplinaire par nature, l’Académie Vétérinaire de France a pour vocation :
¸ de contribuer à la diffusion des progrès constatés dans les sciences et techniques du vétérinaire ;
¸ d’émettre à l’intention du Ministre chargé de l’Agriculture des avis et recommandations sur les grands problèmes de l’actualité vétérinaire ;
¸ de participer à la vie académique nationale, en veillant à conforter la place qui revient aux disciplines vétérinaires dans le progrès des sciences biomédicales ;
¸ d’assurer la diffusion des travaux des vétérinaires français auprès des institutions étrangères d’enseignement et de recherche vétérinaires.

Ses réflexions portent sur l’ensemble des disciplines vétérinaires et peuvent être articulées schématiquement en plusieurs thèmes :
¸ Sciences fondamentales
¸ Zootechnie et Pathologie animale
¸ Santé publique vétérinaire
¸ Relations homme-animal
¸ Exercice de la profession vétérinaire.

Ses travaux sont rapportés et diffusés, depuis 1844, par son organe d’expression : le Bulletin de l’Académie Vétérinaire de France dont la politique éditoriale vise à offrir une image globale des progrès scientifiques et techniques de la Vétérinaire française tout en veillant à donner une place suffisante aux disciplines vétérinaires dépourvues d’organe d’expression spécifique ( Santé Publique Vétérinaire, Ethique et animal, Environnement et Vétérinaire ). La diffusion ses travaux est également assurée, depuis 2003, par la voie de son site internet : www.academie-veterinaire-france.fr

II - REVUE ANALYTIQUE DES PROGRAMMES DES SEANCES ACADEMIQUES

Santé Publique Vétérinaire
En ce domaine, l’Académie assure une veille scientifique attentive afin de pouvoir éventuellement anticiper les risques sanitaires, qu’ils soient infectieux ou alimentaires, , pour en prévenir les autorités compétentes, pour en informer les professionnels concernés et pour proposer des dispositions visant la maîtrise de ces risques.


Maîtrise des risques infectieux
Une séance thématique a été consacrée aux maladies à prions. Quatre communications ont ainsi fait le point :
* sur l’énigme biologique que pose ces molécules ;
* sur la maladie de Creutzfeld-Jacob ;
* sur l’épidémiologie et les aspects cliniques des ESST animales ;
* et sur les méthodes les plus récentes de diagnostic. B.AVF, T 158, N°4.

- L’attention de l’Académie a été, une nouvelle fois, attirée sur la persistance dans notre pays du danger de contamination par Francisella tularensis, en particulier en milieu rural. (Communication non rédigée à ce jour.)
- La problématique de la fabrication d’un vaccin animal et humain a été abordée dans le cadre des réflexions sur le danger d’évolution du virus de l’influenza aviaire H5NI. B.AVF, T 159, N°1.
- Les Culicoïdes, vecteurs de la fièvre catarrhale du mouton, ont été étudiés systématiquement dans un mémoire. B.AVF, T 158, N°3.
- De portée plus générale, la codification des mesures de Santé Publique vétérinaire a été présentée, dans un premier temps, dans ses aspects historiques. B.AVF, T 158, N°4.
- Une communication en langue anglaise, du Pr Panin , membre correspondant russe, a souligné l’intérêt des travaux associant vaccination et traitement par les phages, proposée, dans ce travail, dans le but de maîtriser les salmonelloses chez les volailles. B.AVF,T158,N°4
- Une réflexion sur l’approche immulogique et les maladies à prions à fait l’objet d’une communication libre B.AVF,T159,N°1

Sécurité sanitaire des aliments
- La séance thématique, organisée annuellement avec l’ASA, a eu, pour objet, cette année, Campylobacter, un germe dont l’importance n’a fait que croître ces dix dernières années, notamment dans le domaine de la pathologie digestive de l’enfant et dans celui des maladies nosocomiales. Les auteurs de quatre communications ont développé
* les problèmes de diagnostic, et d’antibiorésistance,
* l’épidémiologie de la maladie en France,
* et l’évaluation du danger alimentaire que représentent les germes du genre Campylobacter. B.AVF, T 158, N°4

- Par ailleurs, les mesures adéquates pour assurer la salubrité des denrées alimentaires d‘origine marine ont été détaillées lors de la séance « Marées noires : aspects biologiques et vétérinaires » B.AVF, T 158 , N°3.
¸ De même que le danger présenté par la présence de mycotoxines dans les denrées alimentaires est abordé au paragraphe « Disciplines fondamentales ». B.AVF, T 159 , N°1.

Disciplines fondamentales
L’Académie encourage le développement des recherches fondamentales, contribue à la diffusion de leurs progrès et soutient leur mise en pratique dans le cadre d’objectifs vétérinaires.

- Le numéro supplémentaire du Tome 158 du Bulletin de l’Académie rapporte deux séances exceptionnelles consacrées à la Génétique ( ). L’irruption de cette discipline moléculaire dans le monde vétérinaire a été développée dans un certain nombre d’aspects :
- généraux : historique de l’évolution de la discipline et déterminisme de la couleur du pelage chez la souris et le chat ;
- contributions à la modélisation animale, spontanée ou artificielle, des pathologies humaines ;
- zootechniques : sélection dans l’espèce porcine, déterminisme du sexe chez les caprins, contrôle de la prolificité chez les ovins, applications à la transgénèse ;
Ces deux séances ont été conclues par une réflexion sur la nécessité du recours aux modèles informatiques d’intelligence artificielle pour gérer les interrelations cellulaires et moléculaires, en particulier celles liées à la synthèse des protéines. B.AVF,T158, Suppl.

- Une mise au point technologique visant au recueil, chez le mouton, de cellules leucocytaires migrant dans la lymphe, a été présentée afin d’approfondir les conditions de transport des antigènes particulaires. B.AVF,T158, N°4.
- Enfin, la taxonomie des cercopithèques a fait l’objet d’une mise au point à propos de l’usage du mot « guenon ». B.AVF,T158, N°3.
- Les dangers et les risques provoqués par les mycotoxines en alimentation humaine et animale ont fait l’objet d’un mémoire. B.AVF,T159,N°1


Zootechnie et Pathologie
L’Académie jalonne, évalue et diffuse les nouvelles avancées relatives à l’élevage, à l’entretien et aux soins des animaux qu’ils soient de rente, de loisir ou familiers.

- Animaux de compagnie
Si cette discipline n’a pas fait l’objet d’une séance thématique, elle n’ a pas été négligée pour autant, avec deux mémoires et sept communications acceptés pour publication en 2005.

- La reconstitution prothétique des crocs des chiens de service a fait l’objet d’un mémoire synthétisant les travaux qui ont permis la mise au point des techniques utilisées actuellement après fracture de croc. B.AVF,T158, N°2.
- Le vieillissement de l’œil chez l’animal, au-delà des aspects cliniques, cette mise au point intègre le vieillissement de l’œil ( milieux et rétine) dans les processus moléculaires et cellulaires de vieillissement notamment du système nerveux central. B.AVF,T158, N°3.

Les communications ont porté sur des aspects très variés :
- Elevage- pathologie de la reproduction, avec les études, in vivo et in vitro, de la maturation ovocytaire chez la chienne, B.AVF,T158, N°2, ;
- Rééducation fonctionnelle chez les carnivores domestiques, dans les affections orthopédiques et neurologiques. B.AVF,T158, N°3 ;
- Médecine, avec la présentation d’une nouvelle méthode d’évaluation de la filtration glomérulaire B.AVF,T158, N°3 ;
- Chirurgie, avec les signes cliniques et le traitement des fistules artério-veineuses hépatiques chez le chien B.AVF,T158, N°3 ;
- Maladies virales, avec le point sur la situation de l’Herpès, virose canine en France B.AVF,T158, N°4 ; - Maladies parasitaires avec présentation d’une enquête sur le parasitisme digestif des chiens en zones rurales au Gabon. B.AVF, T 159, N°1.

Animaux de rente et de loisirs
La dernière séance de l’année a été consacrée au thème « Actualités en parasitologie clinique des équidés » Dans ce cadre, trois communications ont été présentées et acceptées pour publication. Elles concernent :
- les pneumonies parasitaires et fongiques chez le cheval ;
- la résistance des parasites chevaux aux antiparasitaires ;
- l’actualité des dermatophytoses équines. B.AVF, T 159, N°1.
- Une quatrième communication portant sur les cyathostomoses larvaires a été retirée avant publication par son auteur.
- Une communication a traité d’une maladie décrite pour la première fois en France : la myopathie équine par anomalie de stockage des polysaccharides, B.AVF, T 159 , N°1.

Trois communications se rapportent à la pathologie bovine :
- réseau de surveillance des salmonelloses bovines, B.AVF,T158, N°4 ;
- étiologie des gastro-entérites des veaux, B.AVF, T 159 , N°1 ;
- risques liès aux troubles du péri-partum de la vache laitière, B.AVF,T158, N°2 .

- Une communication rend compte du problème posé par la réapparition de l’Histomonose du dindon en raison de l’interdiction de l’usage en Europe des molécules efficaces contre le parasite Histomonas meleagridis. B.AVF,T158, N°2.

¸ Enfin, l’application de la méthode HACCP à la conduite de la production de poisson par une ferme aquacole, a fait l’objet d’une communication B.AVF,T158, N°3.


Relations homme-animal
L’Académie encourage l’approfondissement des connaissances relatives aux relations tissées entre l’homme et l’animal, concourt à la définition d’attitudes éthiques en rapport avec l’évolution technologique et philosophique de la Société. Elle veille à leur mise en pratique.

- Deux problémes de société, intéressant le vétérinaire, ont fait l’objet d’une réflexion spécifique à l’occasion de deux séances thématiques : « bien-être des animaux de rente » et « aspects biologiques et vétérinaires des marées noires ».
- La séance consacrée au bien-être des animaux de rente a été pilotée par l’équipe de l’INRA chargée du programme AGRIBEA. Quatre communications et un mémoire ont été exposés:
* les motivations, l’organisation et les résultats du programme AGRIBEA ;
* les recherches effectuées dans l’approche de l’émotion animale ;
* les réflexions qui peuvent être conduites en matière de douleur animale et ses relations avec les pratiques de l’élevage;
* les relations entre la génétique et les phénomènes d’adaptation et le bien-être animal ;
* ainsi que les objectifs du programme européen « Welfare Quality ». B.AVF,T158, N°3.

- Les conséquences biologiques et vétérinaires des marées noires ont été présentées lors de trois communications et une note portant sur :
* le sauvetage et la restauration du vivant après les marées noires ;
* les soins aux animaux mazoutés ;
* l’impact de la marée noire de l’ERIKA sur les oiseaux : bilan ;
* et le point de vue de la sécurité sanitaire des aliments. B.AVF,T158, N°3.


Exercice professionnel
Attentive aux conditions morales et techniques de l’exercice professionnel , l’Académie suit l’évolution des structures et de l’organisation de la profession
- La spécificité des problèmes posés par la pharmacie et le médicament vétérinaire a été abordée lors d’une séance thématique, comprenant un mémoire et deux communications.
* Le mémoire a souligné l’impact des dispositions réglementaires et de la notion de marché sur l’insuffisance de la disponibilité du médicament vétérinaire.
* Une communication a traité des antibiorésistances et de la nécessité d’une prise en compte rigoureuse de ce phénomène par les praticiens.
* La seconde communication présentait le guide des bonnes pratiques du médicament vétérinaire mis au point par la S.N.G.T.V, B.AVF,T158, N°2.

- Par ailleurs, la radioprotection du praticien et de son personnel, jusque là relativement négligée sur le plan réglementaire, a fait l’objet d’une mise au point actualisée. B.AVF, T 159, N°1.



III - CONCLUSIONS

L’examen général de la nature des thèmes traités par l’Académie Vétérinaire de France en 2005 conduit aux conclusions suivantes :

- Approche sans surprises de questions faisant l’actualité vétérinaire : maladies à prion, infection par Campylobacter, transmission de la fièvre catarrhale des ovins, vaccination contre l’influenza aviaire…
- Pour autant, les problèmes récurrents ou permanents ne sont pas négligés: menace de la Tularémie, Chlamydiose, conséquences des marées noires, toxicologie des mycotoxines……
- En ce qui concerne les sciences fondamentales, l’année a été marquée par une importante revue de l’apport de la génétique depuis qu’elle est devenue discipline moléculaire. En deux séances thématiques a été abordé l’essentiel des développements zootechniques et pathologiques ( modèles ), liés à l’évolution de cette discipline. La complexité des interrelations moléculaires et cellulaires actuellement décrites font envisager, comme indispensable à leur maîtrise, le recours aux modèles de l’intelligence artificielle.
- Le haut niveau de spécialisation et de technicité des disciplines cliniques canines a été une nouvelle fois constaté que ce soit en pathologie médicale, chirurgicale ou ophtalmique.
- De façon moins spectaculaire, les animaux de rente et de loisirs voient leur médecine et leur chirurgie progresser régulièrement, avec une inflexion marquée vers la prévention tant au niveau collectif qu’individuel.
- Deux points importants des relations homme-animal ont donné lieu à deux séances thématiques respectivement consacrées au bien-être des animaux de rente et aux conséquences des marées noires.
- Enfin l’insuffisante disponibilité de moyens thérapeutiques adaptés aux animaux de rente, que ce soit pour des raisons réglementaires ou économiques, a été soulignée tant d’un point de vue général que particulier (traitement de l’histomonose).

- L’examen du nombre et de la répartition des mémoires et communications entre les différents domaines ( cf tableaux ) conduit aux remarques suivantes.
* Réduction de leur nombre global, conséquence de la volonté du Bureau de limiter le nombre d’interventions, mémoires ou communications, à trois par séance ordinaire avec un maximum de quatre pour les séances thématiques. Ces limitations ont été proposées afin de faciliter les discussions et la vie académique ainsi que par obligation de limiter les frais d’édition du Bulletin.
* Rééquilibrage de la répartition des sujets abordés en faveur des disciplines cliniques, avec réduction parallèle de l’importance donnée à la santé publique vétérinaire. Les trois autres grands domaines : disciplines fondamentales, relations homme-animal et exercice professionnel, sont maintenus à leurs niveaux relatifs.

TABLEAUX
IMPORTANCE RELATIVE (%) PAR DISCIPLINE (SEANCES DE L’ACADEMIE EN 2004 ET 2005)
(nombre de mémoires et communications)

2004
Total
2005
Total
Santé publique Risque infectieux
25
46
19
25
Sécurité alimentaire
21
6
Disciplines fondamentales
19
20
Zootechnie - Pathologie Animaux de compagnie
Animaux de rente
5
10
25
15
17
27
Relations homme-animal
15
15
Exercice professionnel
5
7


Récapitulatif des travaux effectués en 2005

Disciplines Séances à thèmes
Mémoire
Communication
Santé Publique Maîtrise du Risque infectieux Point sur les maladies à prions
1
9
Santé Publique Sécurité des Aliments Campylobacter
4
Disciplines Fondamentales Génétique 1 Génétique 2
2
12
Pathologie des Animaux de Compagnie Parasitologie Clinique des Equidés
7
Pathologie des Animaux de Rente Bien-être des animaux de rente
1
10
Relation Homme-Animal Marées noires : aspects biologiques et vétérinaires
1
8
Evolution de la Profession Le médicament vétérinaire
1
2
Totaux
8
6
52


Disciplines
Séances à thèmes
Mémoire
Communication
Santé Publique-Risque Infectieux
Point sur les maladies à prions (1)
Les culicoides(1)
- Santé publique et codification
- Biologie des prions
- Maladie de Creutzfeld –Jacob
- Epidémiologie
- Diagnostic des maladies à prions
- Influenza aviaire
- Immunopréventives et immunothèrapiques des maladies à Prion
- Tularémie
(8)
Santé Publique-Sécurité des Aliments
Campylobacter (1)
- Marées noires : point devue de la sécurité sanitaire des aliments
- Les Campylobacter : diagnostic biologique
- Les infections à Campylobacter
- Campylobacter et sécurité des aliments
(4)
Disciplines fondamentales
Toxicologie des mycotoxines

et

Génétique 1 et 2

- Les Cercopithecus…
- Accès aux cellules de la lymphe
- Salmonophage : une nouvelle préparation
Génétique
- Un siècle de Génétique des mammifères
* La génétique canine : intérêt pour la médecine:
*Apports de la génétique moléculaire à la sélection des animaux de rente
* Les applications de la trangénèse animale
* Génétique de la couleur du pelage : de la souris au chat.
* Mammifères, sexe, gènes et génome: les leçons du modèle de la chèvre intersexuée.
* Comment les femelles des mammifères règlent-elles leur taux d'ovulation ?
* L'exemple des gènes de prolificité chez les ovins.
* Des génomes à l'intelligence artificielle: les outils de la biologie contemporaine.
(12)
- Maturation ovocytaire in vitro
- Maturation ovocytaire, fécondation et développement
- Rééducation fonctionnelle
- Evaluation du débit de filtration glomérulaire ,
- Les fistules artério-veineuses
- Enquête sur le parasitisme du chien au Gabon
- Herpés viroses du chine
(7)
Pathologie des Animaux de rente
Actualités en Parasitologie clinique des équidés (1)
- Trouble du péripartum
- Histomonas meleagridis
- HACCP et production de poisson frais
- Le RESSAB réseau d’épidémiologie
- Gastro-entérite des veaux
- Cyathostomose larvaire :
- La myopathie équine par anomalie de stockage des polysaccarides :
- Les pneumonies parasitaires et fongiques chez le cheval.

* La résistance aux antiparasitaires chez lees dermatiphytoses équines,
(10)
Relations Homme-Animal
Bien-être des animaux de rente




Marée noires: aspects biologiques et vétérinaires


Emotion et cognition (1)
- Coordination des recherches françaises
- Douleurs et pratique d’élevage
- Réseau et génétique de l’adaptation
- Le projet Welfare Quality
- Le sauvetage et la restauration du vivant
- Soins aux animaux mazoutés
- Impact de la marée noire de l’Erika
- Contribution à l’étude du comportement métabolique
(8)
- Guide de bonnes pratiques
- L’antibiorésistance en médecine vétérinaire
- Radioprotection et exercice de la médecine vétérinaire
(2)
Totaux
8
6
51

C. Milhaud : Secrétaire général




Secrétariat : 34 rue Bréguet, 75011 Paris - Tél : 01 53 36 16 19 - Email : academie@veterinaire.fr
Dernière mise à jour : 16 Juin 2008